Je tiens à faire cet article parce
que dans cette période électorale revient le serpent de mer de
l'amalgame entre communauté et communautarisme.
Une communauté n'a pas en elle même
un caractère répréhensible en France tant qu'elle respecte la loi.
On peut définir une communauté comme un regroupement d' individus
qui se retrouvent sur des caractéristiques, des points de vue ou
des intérêts communs. L'appartenance à cette communauté relève
de la décision individuelle de chacun des adultes la constituant.
L'enfant suivant naturellement l'avis de ses parents pourra
appartenir ou non à cette communauté en fonction du choix de ces
derniers ( dans la limite de la loi une fois de plus).
Le communautarisme, lui, est une dérive
de la communauté :
On trouvera comme exemple de
communautarisme les créneaux horaires accordés exclusivement
à des femmes musulmanes dans les piscines par la mairie de Lille ou
encore le recrutement préférentiel pour les
Corses dans les emplois de la fonction publique insulaire ( barème
majoré dans l'éducation nationale pour les jeunes professeurs
corses par exemple) ou la SNCM.
La deuxième dérive de
la communauté est de vouloir imposer à ces membres des règles ou
des obligations alors même qu'ils n'ont pas choisi d'y appartenir et
ne peuvent s'en extraire de par leurs caractéristiques physiques ou
du fait de leur origine. Être grand, petit, noir, maghrébin,
handicapé ou malade ne se choisit pas, mais suivre des règles
imposées par « ceux » qui les représentent ne doit pas
être une obligation.
Ce n'est donc pas la
communauté qu'il faut blâmer mais bien ses dérives
communautaristes, s'il y en a.
Lao