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mercredi 3 février 2016

Laïcité de combat

        Dans les pays où la loi religieuse s'impose à l'espace public, ce ne sont pas seulement les minorités religieuses qui sont les plus brimées ou les plus enfermées , ce sont bien souvent les femmes qui perdent leurs libertés : la liberté de se montrer, celle exercer le pouvoir et même de voter, celle de conduire, de travailler, de sortir de chez elle...
          Si aujourd'hui n'importe quel individu, venait sur un plateau de télévision et expliquait qu'il refuse de serrer la main de quelqu'un sous prétexte qu'il est noir, que c'est un arabe ou un juif, la république entière serait horrifiée. La ligue des droits de l'homme et les associations antiracistes déposeraient plainte devant les tribunaux. L'indignation serait générale et justifiée.
            Mais, sur le plateau du grand journal le 24 janvier dernier, quand Idriss Sihamedi qui se définit lui même comme un « musulman normal » déclare qu'il ne serre pas la main au femme et cela devant la ministre de l'éducation, là, tout est différent. C'est son choix, c'est sa tradition, c'est son droit ! Après tout, la république n'est-elle pas là pour garantir à tous de s'exprimer et d'agir dans le respect de ses traditions ?
           Permettre que suivant telle ou telle religion les femmes deviennent des sous-individus, c'est mettre un frein ou même un terme à une prodigieuse espérance. Depuis maintenant plus d'un siècle, les femmes se sont battues pour acquérir un à un les droits qui tendent à les mettre aujourd'hui à égalité avec les hommes. Accepter le recul de l'égalité homme-femme, c'est engager un repli de la liberté des femmes.
              C'est pour cela aussi (et peut être même aujourd'hui d'abord) que la laïcité est si importante. La laïcité est un combat et pas seulement une tolérance comme certains voudraient nous la montrer. Elle est aujourd’hui comme hier un formidable possible vers l'émancipation des femmes brimées ou formatées par leurs rites ou leurs traditions.

V. Causse

mercredi 27 janvier 2016

Conférence du 16 janvier 10 h sur la zététique

La zététique s'attache aux propositions qui sont réfutables c'est a dire qui peuvent être mises en doute par une expérimentation. Elle ne s’attache donc pas à la croyance qui par définition ne repose sur aucune preuve.
Ce dernier samedi, nous avons invité Jean Brissonnet, agrégé de physique,et convaincu qu'on enseigne plus à apprendre qu’à raisonner aux étudiants en oubliant l'esprit critique, il s'est investi dans diverses organisations. Il est notamment ancien vice-président de l'association française pour l'information scientifique.

Lors de sa conférence, il nous a présenté les différents motifs d'aveuglement qui sont nombreux et souvent difficiles à combattre : solution parfaite, sophismes, corrélation/causalité, multiplications de demi-preuves,mémorisation sélective, argument d'autorité, effet de chapelle et bien d'autres encore.

Vous pouvez retrouver le dernier livre de Jean Brisonnet :

La médecine postmoderne prend le pouvoir Broché – 26 juillet 2013