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jeudi 9 février 2012

Communauté ou communautarisme ?


Je tiens à faire cet article parce que dans cette période électorale revient le serpent de mer de l'amalgame entre communauté et communautarisme.

Une communauté n'a pas en elle même un caractère répréhensible en France tant qu'elle respecte la loi. On peut définir une communauté comme un regroupement d' individus qui se retrouvent sur des caractéristiques, des points de vue ou des intérêts communs. L'appartenance à cette communauté relève de la décision individuelle de chacun des adultes la constituant. L'enfant suivant naturellement l'avis de ses parents pourra appartenir ou non à cette communauté en fonction du choix de ces derniers ( dans la limite de la loi une fois de plus).

Le communautarisme, lui, est une dérive de la communauté :

La communauté devient communautariste quand elle exige des droits ou des aménagements spécifiques pour sa communauté. C'est une dérive, car accorder des droits à une partie de la population est contraire aux règles d'égalité du citoyen face à la loi.

On trouvera comme exemple de communautarisme les créneaux horaires accordés exclusivement à des femmes musulmanes dans les piscines par la mairie de Lille ou encore le recrutement préférentiel pour les Corses dans les emplois de la fonction publique insulaire ( barème majoré dans l'éducation nationale pour les jeunes professeurs corses par exemple) ou la SNCM.

La deuxième dérive de la communauté est de vouloir imposer à ces membres des règles ou des obligations alors même qu'ils n'ont pas choisi d'y appartenir et ne peuvent s'en extraire de par leurs caractéristiques physiques ou du fait de leur origine. Être grand, petit, noir, maghrébin, handicapé ou malade ne se choisit pas, mais suivre des règles imposées par « ceux » qui les représentent ne doit pas être une obligation.


Ce n'est donc pas la communauté qu'il faut blâmer mais bien ses dérives communautaristes, s'il y en a.


Lao